Conseil des Prud’hommes, les audiences approchent !

A 5 jours de la première audience, celle concernant les 32 collègues cadres plaignants, et à 6 jours de celle qui va traiter des 308 mensuels, que pouvons-nous dire ?
On imagine bien que la tension monte.
Les conclusions sont sur la table du Conseil, les deux parties sont prêtes à plaider.
Les plaignants ont pris connaissance des dires des parties, les cartes sont distribuées.
Après de longs mois d’attente, 340 de nos adhérents vont connaître quelle sera la suite de cette histoire, probablement une première dans le monde du travail au niveau du Tricastin. Celles et ceux qui ont fait le choix du combat face à la trahison de la Direction d’ORANO, héritière de nos installations, héritière aussi de la mission de continuum, sont plus que jamais déterminés à obtenir le rétablissement de leurs droits.
Nos perspectives de vie sur le plan de la santé ont été bafouées par des administrations amnésiques et aveugles à la fois, arrogantes, indignes et condamnables.

Nier la réalité constitue la défense de ces administrateurs néo industriels méprisants et cupides de surcroit. Au plus haut niveau de la Nation, le monde du travail en atteste, est-on en train de rater nos transitions générationnelles ? Plaider la non-recevabilité (c’est à dire le coup de pied en touche) de la défense de nos conventions maintes fois proclamées, réaffirmées et garanties, est bien le défi teinté d’injures lancé par les héritiers, acteurs de cette ORANO, sous couvert d’une « absorption » (le mot le plus méprisant imaginable prononcé par un héritier est rabâché sans cesse) dont nous n’avons que faire.
C’est faire injure à celles et ceux qui leur ont légué, car insistons encore il s’agit bien d’héritage, celles et ceux qui leur ont même offert un outil industriel qui n’existerait pas sans le travail accompli depuis ces décennies. Où en seraient-ils aujourd’hui sans nous et les générations qui nous ont précédés ?

Nous verrons bien ce que le Conseil des Prud’hommes en dira, mais n’oublions jamais l’une des principales charges obligatoires d’un employeur : Assurer la sécurité et protéger la santé du salarié, et ici par Convention, celles du préretraité et du retraité.

L’Association EPRO Solidaires, l’ancien et le nouveau bureau, ont beaucoup travaillé ces années durant, pour proposer une alternative en termes de complémentaire santé d’abord, avec la réussite que l’on sait, mais aussi en travaillant sans compter le temps passé avec notre défense aux Prud’hommes.
Nos avons, bien que souvent nous ayons eu à débattre âprement, consenti entièrement confiance à notre Cabinet d’avocats et à Maître Emilie LACOSTE.

Nous avons aussi, dernièrement, apprécié de manière unanime, la qualité finale des conclusions qui ont été produites par elle, à la hauteur de nos attentes, exigeantes certes, tant nous considérons avoir aidé, communiqué, rassuré, géré, complété, amendé, recensé, statué, contrôlé, comptabilisé, avisé, relancé, averti, et enfin validé, au gré des avancées et des accords.
La fatigue aura, momentanément, eu raison de certains d’entre nous, qui s’en relèvent plus forts, mais la reconnaissance exprimée par nos adhérents, notre organisation forte d’un soutien mutuel permanent et sincère, et l’amitié qui s’est installée, auront permis d’avancer. Même si nous n’écartons pas la probabilité de recours encore longs et pénibles, de procédures à venir, notre détermination reste intacte et notre confiance dans la justice prud’homale demeure toute entière.

A celles et ceux qui souhaitent se rendre aux audiences, que nous remercions par avance d’adopter dignement une attitude responsable, nous disons :
– à Lundi
– et à Mardi !

Le Bureau

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